Le classement des pages dans Google Search repose sur plusieurs systèmes et signaux qui permettent d’évaluer la qualité, l’utilité et la pertinence d’un contenu.
Par exemple, si un utilisateur cherche « pourquoi mon téléphone chauffe », Google doit choisir parmi des milliers de pages celles qui expliquent clairement la cause, proposent des solutions pertinentes, et proviennent de sources fiables.
Les SEO évoquent fréquemment le chiffre de 200 critères de ranking mais Google n’a jamais confirmé officiellement se chiffre et d’après moi il est sûrement bien plus élevé dans la pratique.
Comment fonctionne le ranking des pages dans Google ?
- Google commence par analyser l’intention de la requête pour comprendre ce que l’utilisateur cherche réellement.
- Il identifie ensuite, dans son index, toutes les pages pouvant répondre à cette intention de requêtes.
- Ces pages sont évaluées par les systèmes de classement, qui mesurent leur pertinence par rapport à cette intention ⇒ c’est sur cette partie que l’on va se concentrer dans cet article
- Une fois les pages triées, Google construit la SERP en choisissant les formats les plus adaptés à l’intention.
Une grosse partie du travail de consultant SEO consiste à identifier lequel de ces critères de classement améliorer et pourquoi.
Les différents systèmes de ranking connus
Demandez à un chef étoilé le détail d’une de ses recettes : il vous donnera une partie de la réponse mais pas assez de détail pour que vous puissiez refaire la recette.
Google communique aussi ainsi : de façon parcellaire et plus ou moins opaque.
Dans le jargon on peut aussi entre parler de critères de ranking, de signaux, de facteurs ou encore de twidlers. Globalement ces termes sont synonymes et désignent des briques de l’algorithme de Google qui visent à trier les résultats par pertinence pour l’utilisateur.
// Todo : faire un article approfondi sur les Twidellers
Systèmes de pertinence (core ranking systems)
Ces systèmes déterminent à quel point une page correspond à la requête.
Exemples :
- Pour la requête « comment tailler un olivier », Google privilégie une page qui explique les outils nécessaires, la meilleure période pour tailler, les erreurs courantes et des illustrations du résultat.
- Une page qui répète le mot « olivier » sans répondre à la question sera moins pertinente.
Système de contenus utiles (helpful content system ou HCU)
Ce système met en avant les contenus réellement utiles aux utilisateurs.
Exemples :
- Une page qui explique comment préparer une pâte à crêpes avec des étapes claires, des photos, des proportions exactes et des conseils pratiques est considérée comme utile.
- À l’inverse, une page qui se contente de réécrire un texte déjà existant sans ajout d’information ni d’expérience réelle sera jugée moins utile.
Système de liens
Les liens provenant d’autres sites sont vus comme des recommandations ou des votes de confiance.
Exemples :
- Si un institut de recherche partage un article scientifique et y ajoute un lien vers votre page, cela peut renforcer votre crédibilité.
- À l’inverse, un grand nombre de liens provenant de sites douteux ou automatisés peut affaiblir la confiance accordée à votre page.
Système de reviews
Google analyse les contenus d’avis créés par des auteurs.
Exemples :
- Un test de smartphone qui inclut des mesures propres (autonomie mesurée, photos comparatives, résultats de benchmarks) est valorisé.
- Un avis qui se contente de recopier les caractéristiques techniques sans expérience directe sera jugé insuffisant.
Système de fraîcheur
Google met en avant le contenu récent lorsque la date est importante.
Exemples :
- Pour la requête « résultats élection 2024 », Google affichera des pages publiées le jour même ou mises à jour en temps réel.
- Pour la requête « histoire de la Grèce antique », la fraîcheur n’est pas un critère important.
Systèmes anti-spam
Ils détectent les comportements trompeurs.
Exemples :
- Une page qui répète 50 fois le mot clé « assurance pas cher » pour manipuler le classement sera pénalisée.
- Un site qui génère automatiquement des centaines de pages vides ou presque identiques est considéré comme spammy.
Systèmes de compréhension multimédia
Ils analysent images, vidéos et audio.
Exemples :
- Pour une requête comme « posture du chien tête en bas yoga », Google peut comprendre qu’une vidéo démonstrative est plus utile qu’un texte seul.
Système local
Utilisé lorsque la requête implique une zone géographique.
Exemples :
- Pour « restaurant italien ouvert maintenant », Google affichera les établissements proches, avec horaires et avis, plutôt que des sites généralistes.
Compréhension du but d’une page
Google cherche à comprendre ce qu’une page veut accomplir.
Exemples :
- Une fiche produit a pour but d’informer et de permettre l’achat.
- Une page trompeuse qui imite un site bancaire pour voler des identifiants est automatiquement classée lowest quality.
Qualité du contenu principal (main content, MC)
Le contenu principal de la page (hors éléments transversaux comme les menus) doit montrer un effort réel.
Exemples :
- Un tutoriel vidéo montrant chaque étape d’un montage de meuble démontre effort et talent.
- Un article qui résume vaguement un sujet en 200 mots sans explications manque de profondeur.
Réputation du site et des auteurs
Google analyse les avis externes crédibles.
Exemples :
- Un journal ayant remporté des prix reconnus aura une réputation positive.
- Un site impliqué dans des escroqueries en ligne aura une réputation négative même si certaines pages paraissent correctes.
Confiance et E-E-A-T
La fiabilité est au centre des évaluations, dans le jargon Google on parle de EEAT.
Exemples :
- Trust : un hôpital universitaire inspire confiance pour un sujet médical.
- Expertise : un fiscaliste diplômé pour un article sur les impôts.
- Experience : un routier expliquant comment choisir un pneu hiver.
- Authoritativeness : un site cité régulièrement par des professionnels.
// TODO : faire un 10x content avec l’ensemble des critères de ranking
Comment savoir si Google utilise ou non un critère de ranking ?
De façon générale je me dis que si un système peut exister il y a sûrement un ingénieur bien plus intelligent que moi qui y a pensé chez Google. L’entreprise recrute des dizaines voire centaines de pontes dans leurs domaines d’expertise respectifs.
Google documente officiellement certains systèmes de classement et signaux dans son guide public. Lorsqu’un critère y apparaît clairement, il est probable qu’il comme utilisé en ranking.
Remarque : Google est connu pour mentir ouvertement sur le fonctionnement de son algorithme. Ainsi même si ça reste une source de confiance il faut toujours faire preuve de réserve lorsque Google communique. C’est contre-intuitif mais important pour devenir un expert en SEO.
Si un critère n’est pas mentionné dans cette documentation, il ne doit pas être considéré comme un facteur de classement fiable, même s’il circule dans la communauté SEO.
Google indique également que ce sont les systèmes, et non des « facteurs isolés », qui influencent le classement : un critère n’existe donc jamais seul mais comme composant d’un système déclaré.



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